jeudi 18 septembre 2008

HEC2D au Népal

Rendez-vous sur le blog www.hec2d-nepal.blogspot.com pour suivre les nouvelles aventures d'HEC2D, à la conquête de deux sommets, un "six mille" et un "sept mille", au Népal, cet automne.

mardi 2 septembre 2008

Vidéo Gasherbrum II: part 4/4



... et voila !

Thomas Grenier

Gasherbrum II vidéo: Part 3/4



Et voila la troisième partie !

Gasherbrum II vidéo: Part 2/4

Voici la seconde partie (~10 minutes).

Vidéo du Gasherbrum II: Part 1/4

Après quelques problèmes techniques finalement résolus, voici la vidéo de l'expédition, diffusée grâce à Youtube en 4 parties de 10 minutes chacune.

Merci d'excuser la qualité "amateur", nous avons fait de notre mieux..! L'objectif est de mettre quelques images sur le récit, en espérant réussir à transmettre l'ambiance et l'atmosphère étonnante dans laquelle nous avons vécu cette aventure. Commentaires et critiques bienvenus !

Thomas Grenier

mardi 12 août 2008

Quelques images du Gasherbrum 2


Voici un diaporama contenant les photos de la marche d'approche et de l'expedition.

On y voit des paysages, des montagnes, des porteurs, quelques alpinistes egares (nous!).
Peu d'images d'escalade et de la voie a ce stade, ce sera dans la video que nous sommes en train de monter et qui sera sur ce site d'ici quelques jours !

Conflit météo...




Avant toute chose, nous souhaitons rendre hommage aux 11 victimes de la catastrophe du K2, ainsi qu'à leurs familles. Sur le trek de retour, nous avons rencontré plusieurs expéditions touchées par la catastrophe (notamment des Norvégiens et des Serbes) – perdre un ami en montagne est une expérience horrible…

Les discussions que nous avons pu avoir avec les rescapés furent riches d'enseignements, nous y reviendrons dans ce blog.

Avant cela, quelques explications sur la fin non fructueuse de notre expédition.

Cette année encore, la météo a été inégale. Quelques créneaux isolés en Juin puis autour du 6 Juillet et du 18 Juillet ont permis aux alpinistes présents de tenter le sommet, sans succès pour la majorité d'entre eux. Le 28 Juillet, la super fenêtre météo s'est ouverte – trois jours trop tôt pour nous malheureusement (nous sommes arrivés au camp de base le 19 Juillet).

Ainsi, nous avons pu monter au Camp 3, à 7 000 mètres d'altitude pour finaliser notre acclimatation. Les autres alpinistes (tous présents depuis plus d'un mois au camp de base, donc déjà parfaitement acclimatés) ont pour leur part tenté le sommet entre le 30 Juillet et le 1er Août. Parmi eux, 8 ont réussi.

De retour au camp de base, à 5000 mètres d'altitude, (il faut au moins 48 heures à une altitude décente pour « fabriquer » des globules rouges et donc s'acclimater), nous nous sommes reposés les deux jours suivants, avant de tenter une montée vers le camp 1 le 1er Août. Au milieu du glacier, Axel s'est malheureusement trouvé mal (intoxication alimentaire, plutôt courant dans la région…) et nous avons renoncé. Le lendemain, je suis monté au camp 2, en espérant tenter un truc mais sans visibilité sur la météo, l'effort était vain. Le temps a changé et le vent a forci en altitude.

Nous nous sommes donc retrouvés au camp de base début Août, parfaitement acclimatés, en pleine forme, motivés avec des camps en place mais… esseulés, car les autres expés étaient toutes descendues et en train d'organiser leur retour vers la civilisation.

Ne souhaitant pas nous retrouver seuls sur la montagne sans prévisions météo (et donc sans visibilité sur l'arrivée d'une éventuelle nouvelle fenêtre), devant refaire la trace à deux, nous avons pris la décision frustrante –mais sage ?- de laisser notre orgueil de côté...

Je vous laisse imaginer les sentiments que j'ai ressentis face à cette décision, après tous les efforts que nous avons fait pour arriver là, et si près du but… Vraiment si près du but… Mais je pense aussi qu'il faut savoir renoncer - «un bon alpiniste est un vieil alpiniste» dit la doxa-, j'ai aussi entendu que la montagne ne devrait pas s'en aller dans les années qui viennent.

Il me reste encore quelques efforts à faire pour digérer pleinement cet échec, mais je suis sur la voie… Certes, ça ne peut pas marcher à chaque fois !

Et indépendamment du sommet, nous avons vécu une aventure humaine très forte, très enrichissante d'un point de vue personnel. Nous avons clairement progressé (je ne parle pas de
montagne !) - n'est-ce pas le plus important ?

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Thomas Grenier

lundi 11 août 2008

Retour sur terre...

Nous voila tout juste arrives a... Islamabad.
Tout s'est un peu precipite ces derniers jours; passage du Camp de base a Hushe par le Gondo Goro La en deux jours, puis une jounee au paradis dans le village d'Altav notre cook, une poigneee d'heures a Skardu, enfin 24 heures de jeep et bus non stop (on passe l'anecdote du tableau de bord qui prend feu a minuit au milieu des gorges de l indus...).

On regle de debrief 'Paper wok' avec les autorites Pakistanais cette apres-midi, on recupere notre caution laisse a la compagnie d'helicopetere en cas de secours et on file a Lahore, a 500 km d'ici d'ou on espere attraper un vol pour Paris idealement demain.... ouf !

Promis, nous postons plus de details, des photos, des videos, des emotions dans les jours qui viennent. Inch Allah !
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Thomas Grenier

samedi 2 août 2008

Des nouvelles du front

Thomas et Axel sont de retour au camp de base, après une ultime tentative, vaine, pour gagner les camps d'altitude. Partis dans la nuit de jeudi à vendredi à 2h du matin, par -20°C, ils espéraient atteindre le camp 1 pour rejoindre une équipe portugaise recevant la météo. Si le temps était bon, ils poursuivaient ensemble vers le sommet ; sinon, ils récupéraient le matériel déposé précédemment aux camps 1 et 2 pour le redescendre au camp de base. Malheureusement, au cours de la marche d'approche pour le camp 1, Axel a commencé à se sentir mal et ils ont sagement préféré redescendre. Axel se repose et reprend des couleurs au camp de base pendant que Thomas prévoit de repartir une dernière fois avec le cook pour récupérer le matériel. 15 heures de marche et d'escalade en perspective, dans le froid, alors que la météo se gâte... Il est désormais clair pour eux qu'ils ne tenteront plus le sommet. Accepter cette évidence n'a pas été facile, d'autant qu'ils avaient atteint le camp 3 peu de temps avant. Toutes les expéditions sont redescendues ou sur le point de le faire, le camp de base est pratiquement désert, la saison touche à sa fin et le temps se dégrade. Il est temps de repartir... Seuls 6 alpinistes ont atteint le sommet cette année, ce qui est peu. Ces derniers jours, même si la météo était plutôt favorable, il y avait beaucoup de vent en altitude, ce qui rendait la fin de l'ascension particulièrement difficile et risquée.Les porteurs doivent arriver dans 5 jours. D'ici là, il faudra avoir redescendu tout le matériel et nettoyé le camp de base. Après : trek de descente pour Skardu puis retour à Islamabad. Ils espèrent pouvoir avancer leur vol de retour pour la France et profiter d'une semaine de vacances tranquilles, sous des latitudes plus clémentes.

Il est vain d'essayer de rendre compte des difficultés et de la souffrance associées à chaque pas en altitude quand on ne les a pas vécues, ce qui est mon cas. De même est-il difficile d'expliquer les stratégies d'ascension, l'évaluation des risques, les tergiversations, la décision finale d'y aller ou pas. J'aimerais simplement (leur) dire que du camp de base où ils sont, ils m'ont captivée et fait rêver à chacun de leurs appels : MERCI ET BRAVO !

Margot

vendredi 1 août 2008

"Northern Areas", une region politiquement a part

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Entretien avec Imran Nadeem Shigri, questions politiques
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La region appelee "Northern Areas" est une entite geographique, administrative, mais aussi, culturelle, politique, tres specifique. Cette region, creee en 1970, est composee de sept districts : Ghanche, Skardu, Astore, Diamir, Gilgit, Ghizar et Hunza-Nagar. C'est dans cette partie du Pakistan que se trouvent les cinq sommets pakistanais de plus de 8.000 metres, le Nanga Parbat, le K2, le Broad Peak, le G1 et le G2. Notons enfin que la region NA, tres majoritairement paysanne (on compte plus d'un million d'habitants en NA, et seulement deux (petites) villes, Skardu et Gilgit), est composee d'une mosaique d'ethnies, Baltis, Hunzas, Gujuhrs, etc. Durant notre voyage, nous avons visite uniquement le Baltistan.
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Politiquement, la NA region n'est pas representee au sein du Parlement national : le sort de cette entite est lie a celui du Kashmir voisin, region dont l'avenir institutionnel, enjeu international, est loin d'etre clair. Cette situation cree un fort ressentiment au sein de la population (eduquee ...), d'autant plus que la democratie semble particulierement active au niveau local - au regard du nombre de representants de l'assemblee locale NA on reelus au terme de leur mandat.
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Le malheur, politique, fait le bonheur, economique, de la region : la Northern Area n'est pas soumise a l'impot national, alors qu'elle est soutenue par le Gouvernement du Pakistan, financierement et de maniere consequente (7 milliards de roupies, environ 70 millions de dollars, sont annuellement verses par le gouvernement a l'assemblee locale).

Rencontre avec un elu local

Profitant de nos quelques jours off a Skardu, nous avons sollicite un entretien avec un elu local, Imran Nadeem Shigri. Imran Nadeem Shigri est membre de l'assemblee legislative locale, the Legislative Assembly of Northern Areas ; par ailleurs, il occupe egalement de hautes fonctions au sein de l'association Baltistan Culture and Development Organization.

Imran Nadeem Shigri est membre du Pakistan Muslim League (PML), l'un des deux grands partis politiques pakistanais, avec le Pakistan Peoples Party (PPP), le parti des Bhutto.

jeudi 31 juillet 2008

Une matinee avec des adolescentes pakistanaises


Le statut de la femme au Pakistan aura ete l une des questions de notre voyage. Nous avons decide d aller plus loin dans nos echanges et d aller a la rencontre d une ecole de jeunes filles, afin de sentir ce qui anime une adolescente pakistanaise, ses envies, ses frustrations.


Une principale accueillante et effrayante


Nous avons ete accueilli en debut de matinee par la responsable de l'etablissement. Diplomee d'un doctorat d'Urdu, elle enseigne l'histoire perse aux etudiantes. L'accueil est courtois, mais distant. Je m'aventure dangereusement vers une poignee de main, mais la reaction choquee me fait comprendre la maladresse de mon geste. Apres un echange rapide sur les difficultes de l'ecole, elle nous ouvre les portes habituellement si secretes des classes de jeunes filles. Nous allons enfin pouvoir decouvrir le veritable etat d'esprit d'une jeune fille pakistanaise.

Lucidite sociale ou conformisme inquietant?

L'echange avec les etudiantes de la premiere classe, la plus agee, est tendu. Nous comprendrons par la suite que la presence de la principale a certainement freine les velleites d'echange. Un tour de classe sur les projets pour le futur revele qu'une majorite des etudiantes espere devenir un jour enseignantes ou medecins. Cette homogeneite convenue reflete-t-elle une lucidite quant aux besoins forts de la region ou s'agit-il d'un conformisme inquietant? Quelques etudiantes se distinguent neanmoins, souhaitant etudier le Coran ou rejoindre l'armee. Le sens des responsabilites sociales, familiales, religieuses semblent present chez toutes. Nous regrettons un manque d'extravagance ou de revoltes si habituelles chez les adolescentes de cet age.

L'echange avec la seconde classe, sans la principale, est plus vivant, destructure. Une etudiante nous explique avec force et conviction que nos societes sont trop focalisees sur l'argent, oubliant les valeurs essentielles de la vie. Nous tentons d'expliquer l'epanouissement possible dans le travail et nous temoignons de la richesse que nous tirons de vivre dans une societe diverse et tolerante. La tolerance et l harmonie permettent de faire rejoindre nos opinions. Nous aurions aime des echanges plus intimes et plus longs, mais la pudeur de ces jeunes filles limite les possibilites. Le temps des remerciements est deja arrive. Cette porte entrouverte pose plus de questions qu'elle n'apporte de reponses. Nous nous en doutions.

Portrait de vache


mercredi 30 juillet 2008

Le mythique K2


Photographie le 17 juillet, Summit Day !

Alive and well in Pakistan...

Il s agit du nom du livre du journaliste anglais Ethan Casey. Ce fut un de nos livres de chevet lors des longues journees au camp de base. Casey y decrit la vie dans un pays musulman a la frontiere de ce que les Etats-Unis ont appele 'the war on terror'. Il y explique son bien-etre et tente de decripter les nombreux conflits complexes qui ont emailles le pays ces 20 dernieres annees. Or derriere les conflits, il y a une population : nous tenions a temoigner de la grande hospitalite de celle-ci. Nous tenions a dire que nous etions meme 'very well' au Pakistan!

Une nuit dans la valle de Hushe


Apres trois jours d effort pour traverser le col du Gondoghoro, Emmaed, l assistant cuisinier nous a ouvert les portes de son domicile familial. Emmaed a 25 ans, 4 enfants et un sens des responsabilites vis-a-vis de sa famille, de ses clients que ni la fatigue, ni le froid, ni la faim ne semblent jamais ebranler. Il s agit du type de rencontre qui force l humilite, tant son devouement dans son travail de porteur et de cuisinier de 'haute altitude' pourrait pousser a des decouragements reguliers. Nous souhaitons beaucoup de bonheur a sa jeune mais deja grande famille et nous les remercions de nous avoir accueilli avec tant de gentillesse dans leur demeure.
Guillaume