jeudi 18 septembre 2008
HEC2D au Népal
mardi 2 septembre 2008
mardi 12 août 2008
Quelques images du Gasherbrum 2
Voici un diaporama contenant les photos de la marche d'approche et de l'expedition.
On y voit des paysages, des montagnes, des porteurs, quelques alpinistes egares (nous!).
Peu d'images d'escalade et de la voie a ce stade, ce sera dans la video que nous sommes en train de monter et qui sera sur ce site d'ici quelques jours !
Conflit météo...
Avant toute chose, nous souhaitons rendre hommage aux 11 victimes de la catastrophe du K2, ainsi qu'à leurs familles. Sur le trek de retour, nous avons rencontré plusieurs expéditions touchées par la catastrophe (notamment des Norvégiens et des Serbes) – perdre un ami en montagne est une expérience horrible…
Les discussions que nous avons pu avoir avec les rescapés furent riches d'enseignements, nous y reviendrons dans ce blog.
Avant cela, quelques explications sur la fin non fructueuse de notre expédition.
Cette année encore, la météo a été inégale. Quelques créneaux isolés en Juin puis autour du 6 Juillet et du 18 Juillet ont permis aux alpinistes présents de tenter le sommet, sans succès pour la majorité d'entre eux. Le 28 Juillet, la super fenêtre météo s'est ouverte – trois jours trop tôt pour nous malheureusement (nous sommes arrivés au camp de base le 19 Juillet).
Ainsi, nous avons pu monter au Camp 3, à 7 000 mètres d'altitude pour finaliser notre acclimatation. Les autres alpinistes (tous présents depuis plus d'un mois au camp de base, donc déjà parfaitement acclimatés) ont pour leur part tenté le sommet entre le 30 Juillet et le 1er Août. Parmi eux, 8 ont réussi.
De retour au camp de base, à 5000 mètres d'altitude, (il faut au moins 48 heures à une altitude décente pour « fabriquer » des globules rouges et donc s'acclimater), nous nous sommes reposés les deux jours suivants, avant de tenter une montée vers le camp 1 le 1er Août. Au milieu du glacier, Axel s'est malheureusement trouvé mal (intoxication alimentaire, plutôt courant dans la région…) et nous avons renoncé. Le lendemain, je suis monté au camp 2, en espérant tenter un truc mais sans visibilité sur la météo, l'effort était vain. Le temps a changé et le vent a forci en altitude.
Nous nous sommes donc retrouvés au camp de base début Août, parfaitement acclimatés, en pleine forme, motivés avec des camps en place mais… esseulés, car les autres expés étaient toutes descendues et en train d'organiser leur retour vers la civilisation.
Ne souhaitant pas nous retrouver seuls sur la montagne sans prévisions météo (et donc sans visibilité sur l'arrivée d'une éventuelle nouvelle fenêtre), devant refaire la trace à deux, nous avons pris la décision frustrante –mais sage ?- de laisser notre orgueil de côté...
Je vous laisse imaginer les sentiments que j'ai ressentis face à cette décision, après tous les efforts que nous avons fait pour arriver là, et si près du but… Vraiment si près du but… Mais je pense aussi qu'il faut savoir renoncer - «un bon alpiniste est un vieil alpiniste» dit la doxa-, j'ai aussi entendu que la montagne ne devrait pas s'en aller dans les années qui viennent.
Il me reste encore quelques efforts à faire pour digérer pleinement cet échec, mais je suis sur la voie… Certes, ça ne peut pas marcher à chaque fois !
Et indépendamment du sommet, nous avons vécu une aventure humaine très forte, très enrichissante d'un point de vue personnel. Nous avons clairement progressé (je ne parle pas de
montagne !) - n'est-ce pas le plus important ?
Thomas Grenier
lundi 11 août 2008
Retour sur terre...
Tout s'est un peu precipite ces derniers jours; passage du Camp de base a Hushe par le Gondo Goro La en deux jours, puis une jounee au paradis dans le village d'Altav notre cook, une poigneee d'heures a Skardu, enfin 24 heures de jeep et bus non stop (on passe l'anecdote du tableau de bord qui prend feu a minuit au milieu des gorges de l indus...).
On regle de debrief 'Paper wok' avec les autorites Pakistanais cette apres-midi, on recupere notre caution laisse a la compagnie d'helicopetere en cas de secours et on file a Lahore, a 500 km d'ici d'ou on espere attraper un vol pour Paris idealement demain.... ouf !
Promis, nous postons plus de details, des photos, des videos, des emotions dans les jours qui viennent. Inch Allah !
--
Thomas Grenier
samedi 2 août 2008
Des nouvelles du front
Il est vain d'essayer de rendre compte des difficultés et de la souffrance associées à chaque pas en altitude quand on ne les a pas vécues, ce qui est mon cas. De même est-il difficile d'expliquer les stratégies d'ascension, l'évaluation des risques, les tergiversations, la décision finale d'y aller ou pas. J'aimerais simplement (leur) dire que du camp de base où ils sont, ils m'ont captivée et fait rêver à chacun de leurs appels : MERCI ET BRAVO !
Margot
vendredi 1 août 2008
"Northern Areas", une region politiquement a part
Rencontre avec un elu local

Imran Nadeem Shigri est membre du Pakistan Muslim League (PML), l'un des deux grands partis politiques pakistanais, avec le Pakistan Peoples Party (PPP), le parti des Bhutto.
jeudi 31 juillet 2008
Une matinee avec des adolescentes pakistanaises
Le statut de la femme au Pakistan aura ete l une des questions de notre voyage. Nous avons decide d aller plus loin dans nos echanges et d aller a la rencontre d une ecole de jeunes filles, afin de sentir ce qui anime une adolescente pakistanaise, ses envies, ses frustrations.
Une principale accueillante et effrayante
Lucidite sociale ou conformisme inquietant?
L'echange avec les etudiantes de la premiere classe, la plus agee, est tendu. Nous comprendrons par la suite que la presence de la principale a certainement freine les velleites d'echange. Un tour de classe sur les projets pour le futur revele qu'une majorite des etudiantes espere devenir un jour enseignantes ou medecins. Cette homogeneite convenue reflete-t-elle une lucidite quant aux besoins forts de la region ou s'agit-il d'un conformisme inquietant? Quelques etudiantes se distinguent neanmoins, souhaitant etudier le Coran ou rejoindre l'armee. Le sens des responsabilites sociales, familiales, religieuses semblent present chez toutes. Nous regrettons un manque d'extravagance ou de revoltes si habituelles chez les adolescentes de cet age.
L'echange avec la seconde classe, sans la principale, est plus vivant, destructure. Une etudiante nous explique avec force et conviction que nos societes sont trop focalisees sur l'argent, oubliant les valeurs essentielles de la vie. Nous tentons d'expliquer l'epanouissement possible dans le travail et nous temoignons de la richesse que nous tirons de vivre dans une societe diverse et tolerante. La tolerance et l harmonie permettent de faire rejoindre nos opinions. Nous aurions aime des echanges plus intimes et plus longs, mais la pudeur de ces jeunes filles limite les possibilites. Le temps des remerciements est deja arrive. Cette porte entrouverte pose plus de questions qu'elle n'apporte de reponses. Nous nous en doutions.